I don't feel like dancing

Continuons dans le pathos...On va dire que je tourne à ca en ce moment donc ne m'en voulez pas trop...

Revenons à Chulien, back from the US depuis bientot un mois. Chulien était à New York et c'était trop le kiffe de la mort qui tue: soirées étudiantes à gogo, shopping de malade (Chulien fait partie de la race de mecs qui aime shopper, et qui a du goût), 650 nouveaux amis sur Fessebouck, "et moi je vais chez Marc Jacob, et j'ai un tas d'écharpes APC*, et j'ai fait des supers photos de Broo*klyn, je me prend un Iph*one et oh mais attend j'ai aussi 850 photos de Vanessa c'te biatch dedans"....

Il a donc attendu une semaine pour me recontacter. J'ai accepté sans broncher, lui laissant le temps de revenir sur terre, parce que bon faut pas déconner, on revient pas de deux mois aux US sans séquelles, et sans être décalqué par le décalage horaire.
Donc une semaine aprés son retour, on se retrouve enfin, je suis au bord de l'évanouissement tellement il est kiffant, et tellement il a l'air trop bien dans ses pompes....Ya pas à dire, NY ca vous change un homme....

Buvons un coup en Avignonie, raconte moi tout, je veux tout savoir....C'était génial...ok, tu t'es régalé...ok "j'ai beaucoup changé, je me suis liberé, tout est plus clair, je sais pas pourquoi je t'en ai pas parlé"...
Sans déconner tu t'es rendu compte que tu me kiffait à mort et que je suis la femme de ta life...Ah bah non, là d'un coup je vois ton regard changer....Et tout s'embrouille dans ma tête...soirées de malades...."j'ai rencontré quelqu'un.....mais bon c'était juste comme ca.....je m'en fous...pis je suis sortie avec deux autres filles....".....heu attend deux secondes, je vais vomir et je reviens.....

Mon orgueil a pris le dessus, j'ai serré la vis à ce pauvre coeur qui frôlait l'apoplexie, j'ai remis mes lunettes de soleil, j'ai ravalé la boule que j'avais dans la gorge...et j'ai souri...

Applause!!!!

Remettons les choses au point alors....Avant que tu partes, dans nos longues discussions, il y avait parfois la possibilité de concrétiser quelque chose.

Quote:"Je m'imagine un avenir avec toi mais pas tout de suite, parce que je sors d'une relation, parce que ça n'est pas ce que je veux là tout de suite, mais dans le futur, oue pourquoi pas". Unquote.

Comme j'aime bien savoir ou je pose les pattes, comme j'aime les choses bien carrées et bien posées, je remets les pieds dans le plat.

Donc est ce que tu as réfléchis à nous deux, parce que bon à la base, on s'est éloignés l'un de l'autre pendant ces deux mois dans un but précis, comme réfléchir à ce qu'on allait faire tous les deux...Ah pas trop le temps en fait...heu oui j'imagine avec toutes ces soirées alcoolisées forcément, tu as du être plus occupé à peloter des Allemandes qu'à penser qu'à l'autre bout du monde un boulet te parler de relation sérieuse...

Un, deux, trois respire et pose la question qui tue Rouspette: Oui et donc nous, est ce que c'est envisageable? est ce que tu veux sortir avec moi maintenant? coche oui ou non...
Non. Ca c'est fait. Ravalage de boule dans la gorge.

Et Vanessa dans tout ca, ça en où? Compliqué? Vous couchez encore ensemble de temps en temps?
Heu deux secondes je reviens, je vais juste vomir un peu...encore...

Tu m'explique que tu n'est pas quelqu'un pour moi, et j'ai juste envie de rire et de te foutre une baffe parce que je ne supporte pas ces excuses que tous les mecs sortent avec des yeux de pandas.

Bizarrement, cette discussion me soulage, je me dis que ca y est les choses sont posées et que désormais je sais où je mets les pieds. J'imagine que je n'ai plus qu'à accepter tout ca et passer à autre chose. Je me dis que ca y'est tout ca c'est terminé et que enfin je peux tourner la page. Je me dis que ouf ca y'est, terminé les longues attentes et les questions sans réponses. Pendant un moment, le soulagement est bien là, réel.
Je me dis que moi aussi tiens je pourrai profiter du truc et m'envoyer en l'air avec toi de temps en temps. Je me dis que je contrôle tout ca maintenant, que je sais que tu couche avec d'autres personnes et que finalement c'est peut être mieux comme ca...Je me dis que c'est plutot pas mal de réussir à se dire les choses honnêtement, d'être assez franc pour dire à l'autre qu'on a besoin de plusieurs relations en même temps....En écrivant ca je me foutrait des baffes.

Jusqu'à hier, je me disais que finalement cette situation me convenait. Couchons ensemble, mais pas plus ca nous évitera les mauvais côtées d'une relation de couple. Oui mais non , en fait.
Parce que depuis que notre amitié a pris cette tournure, ben on est plus amis. On est amants. Tu ne me raconte plus rien, je ne peux plus débarquer chez toi à l'improviste parce que si ca se trouve tu es avec Vanessa. Les textos amicaux ont été remplacés par des textos beaucoup plus chauds, et ca me gonfle. On ne va plus en virée shopping à Marseille*, ni à A*ix, parce que trop tard tu as déjà proposé à Vanessa, avec qui tu t'es pourtant disputé hier, juste quand j'arrivai. J'ai recu un texto in extremis me priant d'arriver plus tard, parce que bon ca serait quand même balo de se retrouver nez à nez avec elle. Nos soirées sont programmées une semaine à l'avance, et on fait toujours pareil. Ma vie ne t'interesse pas plus que ca, mes textos de doutes par rapports à mon travail sont vite balayés...
Jusqu'à hier je pensais pouvoir accepter ca, mais je ne peux pas. C'est trop dur, c'est trop nul, c'est trop laid. C'est trop dur de retourner à ma voiture seule, en me disant que je ne te reverrai pas avant une semaine, je ne saurai pas ce que tu fais mais j'imagine que tu passera bien plus de journée avec elle. Je ne comprend pas pourquoi je n'ai pas le droit à plus, je ne comprend pas pourquoi, toi qui ma si longtemps couru aprés, me fait endurer ca, maintenant que je t'offre tout sur un plateau. Je ne pense pas mériter ca.

Jusqu'à hier, tout allait plutot bien dans ma tête. Je me disais que je gérais et je me la jouais femme liberée. Hier ca a été la soirée de trop, le retour de bâton est assez terrible. A trop vouloir accepter on finit par ne plus vouloir rien donner. Je suis allée trop loin dans ce que je croyai pouvoir accepter justement. Et là, d'un coup, je ne peux plus rien donner, je ne ressen plus rien.

Je ne peux plus. Jamais une phrase n'a été aussi vrai. C'est étrange de se dire qu'on est allée au bout. C'est étrange de ressentir ce froid dans la poitrine, cette espèce de haine et de désillusion. Jamais je n'aurai cru ressentir ca. C'est étrange de se dire que jamais plus on ne pourra donner et d'y croire vraiment.
C'est aussi étrange de voir comment je tente de me consoler. Je crois que jamais je n'ai dépensé autant d'argent en fringues, et jamais je n'ai autant culpabilisé de claquer tout cet argent, tout en m'en foutant complétement....
ce matin, j'ai atteri dans une boutique qui soldait tout pour cause de je ne sais pas quoi....J'avais déjà atteri dans cette boutique la semaine dernière, et j'étais déjà ressortie pas ruinée mais un peu plus légère. Je m'étais offert un super jean Diesel* qui coute un bras (mais en promo ca ca compte), plus des bottes, même marque, à tomber.
Ce matin, pour noyer mon chagrin, j'y suis retournée. Je ne sais pas si ca a été une grave erreur. J'ai repéré deux jeans, super bien soldés, mais qui là allaient signer l'arrêt de mort de mon compte en banque. J'arrivai pas à me décider alors j'en ai reposé un quand même, jusqu'à ce qu'elle m'annonce le prix, encore moins cher que sur l'étiquette. Du coup j'ai pris les deux. J'ai honte. Mais ils sont tellement beaux, et ils manquaient cruellement à ma penderie.
Je crois que si mes parents savaient ce que j'ai claqué ce mois ci, ils feraient mes valises et je créverai sous un pont. Au moins j'aurai de quoi me sapper.
Je suis donc devenue une bitchy biatch qui se sappe en Diese*l...C'est la faute à Chulien....